Economie

Le Ministre de l’Économie Rejette une Réduction du Prix des Carburants : Quelles Conséquences pour les Automobilistes ?

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Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a vivement réagi à une proposition formulée par le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand (LR), concernant une réduction du prix des carburants. Selon M. Bertrand, une ristourne de 15 à 20 centimes sur le prix du litre d’essence devrait être appliquée pour l’ensemble des automobilistes, en réponse à la hausse récente des prix à la pompe pendant l’été. Cependant, le ministre Le Maire a qualifié cette proposition de « non responsable » et « incohérente » avec les engagements budgétaires du gouvernement.

M. Le Maire a souligné que cette proposition aurait un coût significatif de 12 milliards d’euros, ce qui compromettrait les objectifs budgétaires et irait à l’encontre de la politique de sortie du « quoi qu’il en coûte ». Il a ajouté que, compte tenu des défis actuels, notamment le soutien continu aux factures d’électricité des ménages français à travers le bouclier tarifaire, une telle ristourne ne serait pas judicieuse. Le ministre a rappelé que le bouclier tarifaire coûterait plus de 30 milliards d’euros en 2023.

En automne 2022, le gouvernement avait déjà mis en place une réduction générale des prix des carburants, de 30 puis 10 centimes par litre, mesure qui avait pris fin le 31 décembre. M. Le Maire a rappelé que cette initiative avait été prise pour aider les Français face à une inflation particulièrement élevée, bien que son coût ait été estimé à 8 milliards d’euros. Toutefois, il a souligné que les nouvelles priorités du gouvernement, notamment la lutte contre le réchauffement climatique et la transition vers une fiscalité plus verte, ne justifiaient pas une nouvelle réduction des prix des carburants.

La hausse des prix des carburants pendant l’été

Après une période de baisse au printemps, les prix des carburants ont connu une nouvelle hausse pendant l’été. Selon les dernières données du ministère de la Transition énergétique datant du 25 août, le prix du gazole s’élevait en moyenne à 1,8240 euro par litre, celui du super SP95-E10 à 1,9171 euro, tandis que le super SP98 flirtait avec la barre symbolique des deux euros à 1,9844 euro le litre. De nombreuses stations-service ont franchi ce seuil, mais les pompes à essence TotalEnergies ont maintenu leurs prix plafonnés à 1,99 euro jusqu’à la fin de l’année, ce qui a contribué à maintenir la moyenne nationale en dessous de ce seuil.

Cette situation a suscité des inquiétudes parmi les automobilistes et les consommateurs, qui appellent à des mesures pour alléger le coût élevé du carburant. Cependant, le gouvernement, en la personne du ministre de l’Économie, estime que les priorités budgétaires et environnementales actuelles rendent une nouvelle réduction des prix des carburants peu envisageable. La question du prix des carburants reste donc un débat complexe, mêlant des préoccupations économiques, budgétaires et environnementales.


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