Brouillard à New York : la Statue de la Liberté disparaît dans un nuage orange
Alors que le Canada est confronté à des incendies historiques depuis plusieurs jours, la ville de New York se retrouve enveloppée d’un brouillard orange inquiétant, rendant l’air irrespirable sur place. La célèbre Statue de la Liberté ainsi que la « skyline » de Manhattan sont désormais dissimulées derrière ce nuage jaune-orangé. Les feux de forêt au Québec ont plongé New York, située à 800 km au sud, ainsi que la côte est des États-Unis, dans une atmosphère étouffante.
Jack Wright, un ancien avocat de 76 ans, s’alarme de la situation depuis les rives de l’East River à Brooklyn, déclarant que même la Statue de la Liberté n’est plus visible. Bien qu’il ait arrêté de fumer depuis 50 ans, il affirme ressentir des symptômes similaires à ceux d’un fumeur, tels que la toux. Les masques faciaux, initialement utilisés pour se protéger du Covid-19, font leur réapparition dans les rues de Manhattan, Brooklyn et Queens. Les habitants, comme Hugh Hill qui promène son chien à Central Park, sont confrontés à une irritation des yeux et de la gorge, ainsi qu’à une odeur âcre caractéristique de la combustion du bois.
La situation se dégrade rapidement au cœur financier de Manhattan, où un épais brouillard jaune-orangé entoure les gratte-ciel, rendant l’air presque irrespirable pour les employés de bureau qui se précipitent pour trouver un peu d’air frais pendant leur pause déjeuner. Les autorités locales ont lancé des alertes pour sensibiliser les habitants à l’impact sans précédent de ces incendies canadiens, dont l’intensité et la fréquence sont liées au changement climatique.
La qualité de l’air à New York est devenue l’une des pires au monde en raison de ces feux de forêt au Québec, comme l’a souligné le sénateur Chuck Schumer. Les grandes banlieues verdoyantes au nord du Bronx, le long du fleuve Hudson, sont également fortement touchées, avec un ciel teinté de jaune, d’orange et de gris, et un air qui irrite la gorge. L’indice de qualité de l’air est passé de « nocif » à « très nocif », ce qui a entraîné la suspension de toutes les activités scolaires et parascolaires en plein air.
New York se retrouve temporairement en tête du classement des villes les plus polluées au monde, selon le site IQAir.com, qui surveille les niveaux de pollution. L’indice de qualité de l’air a atteint un niveau record de 324, bien au-delà des normes de l’Organisation mondiale de la Santé. La concentration de micro-particules PM2.5 est plus de dix fois supérieure aux normes recommandées.
Cette situation alarmante met en évidence les conséquences néfastes du changement climatique et souligne la nécessité d’agir de manière urgente pour préserver notre environnement et notre santé.