Préoccupations grandissantes concernant l’accès des mineurs à la pornographie en ligne en France
Une étude récente menée par Médiamétrie et l’Arcom révèle que plus de deux millions de mineurs en France passent en moyenne 49 minutes par mois sur des sites pornographiques. Parmi les garçons âgés de 12 à 13 ans, la moitié consulte ces sites chaque mois. Environ 30 % des mineurs interrogés admettent consulter au moins un site classé X chaque mois, et les premières consultations commencent dès l’âge de 10 ans chez les garçons.
Les chiffres montrent que les garçons de 12 ans passent 57 minutes par mois sur des sites classés X, tandis que les filles y consacrent 49 minutes. À l’âge de 14 à 15 ans, les garçons passent en moyenne 54 minutes sur ces sites, contre 28 minutes pour les filles. Chez les 16-17 ans, les garçons y consacrent en moyenne 1h01, tandis que les filles passent 35 minutes. Les téléphones portables sont l’outil privilégié par les adolescents pour visionner du contenu pornographique.
Ces résultats soulèvent des inquiétudes quant à l’impact de la pornographie sur le développement des jeunes. L’exposition précoce à des contenus sexuellement explicites peut avoir des conséquences néfastes sur leur perception de la sexualité et leur développement émotionnel.
Il est essentiel que les autorités, les parents et les éducateurs prennent des mesures pour protéger les jeunes de cette exposition précoce. Cela inclut une éducation sexuelle adaptée à leur âge, le renforcement des contrôles parentaux sur les appareils numériques et la sensibilisation des jeunes aux risques associés à la pornographie en ligne.
Il est également important d’encourager les fournisseurs de contenu en ligne à mettre en place des mesures de filtrage et de restriction d’accès pour réduire la disponibilité de la pornographie pour les mineurs.
La protection des jeunes contre l’accès précoce à des contenus inappropriés doit rester une priorité pour préserver leur bien-être et leur santé mentale.
